12.2.14

Un apprentissage de l'écriture

Notre plus jeune, François, se sent bien grand depuis le début de la première année.

Avec lui, j'ai revécu tout ce qui est magique dans l'apprentissage des sons, puis des mots.  L'entendre décortiquer ces lettres, former peu à peu des phrases.

Malgré son trouble primaire de langage et sa dyspraxie verbale de niveaux légers à sévères selon les sphères, il progresse et depuis le mois de février, il lit avec assez de fluidité et a une bonne compréhension de l'histoire qui s'invente sous nos yeux.

La fin de semaine dernière, je partageais à mes amis une lettre d'opinion de La Presse au sujet de l'apprentissage de l'écriture.

Depuis trois ans, l'école de mes enfants a fait le choix d'enseigner dès le début de la première année l'écriture cursive.  Malgré la difficulté d'apprendre ces tracés, je n'ai noté que des effets positifs.  Écrire en cursif est plus rapide qu'en script. Il y a moins d'une dizaine de «patrons moteurs» à apprendre pour maîtriser les vingt-six lettres.  Finalement, les enseignantes de 2e année ont rapporté avoir eu beaucoup plus de temps pour travailler d'autres aspects du programme.

Mes deux enfants ont eu un suivi à l'école avec une ergothérapeute cette année-là.  Aux deux semaines, elle pratique avec François les tracés, aide à améliorer sa motricité fine.  Dans son arsenal, une boîte de jouets sensoriels, un clavier d'ordinateur pour associer les lettres, la méthode ABC Boom cursif.

Janvier arrive, le début des dictées de mots aussi.

Retour de l'anxiété reliée à l'écriture.  

Je décide que passer cinquante minutes à essayer de faire écrire un mot de cinq lettres, ce n'est pas une bonne option.

De toute façon, pas besoin d'écrire pour apprendre l'orthographe d'un mot.

En général, nous faisons la pratique des mots trois à quatre fois par semaine.  Et une seule fois François tient un crayon dans sa main.

Voici ma façon de faire, j'alterne entre ces solutions tout dépendant de la disponibilité de François et de l'endroit où il veut travailler.



:: choix de lettres découpées.  Cela demande une dizaine de minutes avant le premier travail de leçon, un samedi ou dimanche matin.  J'ai choisi de mettre les sons par blocs.

Je prépare les mots de la semaine.

Je donne les mots en dictée à François.

Assemblage des mots. Je repère les difficultés.

 
:: l'application Pages (iTunes) : il y a toutes les lettres, sans blocs de sons découpés.  La semaine dernière, nous avons pu faire tous les mots en une dizaine de minutes (incluant la correction).

:: l'application Show Me (iTunes) ; j'imagine que l'application Whiteboard d'Android pourrait fonctionner aussi.  Ça, c'est quand François est de bonne humeur, car c'est ce qui se rapproche le plus de tenir un crayon.

Ensuite vient le temps de tenir un crayon.  Voici des manières que nous avons essayées à la maison:

:: Tableau blanc en mélanine, de petit ou grand format.  Choisir un crayon, sa couleur, c'est amusant!

:: Feuille + crayon : feuilles lignées, colorées, tout est acceptable!