7.2.12

Détresse psychologique et handicaps:: attention chers parents!!


Cette semaine, on parle de la prévention du suicide un peu partout. Toxicomanie, violence, homosexualité, maladie mentale, échec, intimidation, pauvreté, etc... sont les mots qui nous viennent le plus souvent en tête lorsqu'on essaie de comprendre les facteurs qui mènent au suicide.

Mais savez-vous, qu'en tant que parents d'enfants différents, malades ou handicapés, vous êtes aussi à risque? Que votre douleur, vos deuils, votre épuisement et votre sentiment d'impuissance peuvent aussi vous vous précipiter vers des idées suicidaires?

Parfois, juste la vue des documents pour pour obtenir de l'aide nous épuisent, les listes d'attente et le manque de temps dans notre semaine nous découragent et c'est sans parler que de devoir toujours recommencer le récit de notre histoire nous replonge dans de sombres moments et peu d'espoir pour l'avenir.

Et toutes ces thérapies non-remboursées, ces congés qu'on prend pour accompagner nos enfants à l'hôpital ou au centre de réadaptation, ces nuits passées à rassurer un enfant anxieux (en plus des bobos que tous les enfants "normaux"ont comme les rhumes et les gastros) augmentent les sources de conflits et de stress au travail comme au sein même de la famille.

Savez-vous que 85%* des couples ne passent pas au travers la perte d'un enfant et/OU le diagnostic d'un enfant malade et/ou handicapé? Que parfois, le verre est trop plein, et que quand une nouvelle difficulté se présente, un sentiment d'impuissance nous a assaille, qu'on se replie, on s'isole et les symptômes de dépression se multiplient?

Si vous vous reconnaissez, demandez de l'aide, ne restez pas seul, et si les amis et les proches sont absents ou déjà épuisés (parce que contrairement à d'autres situations, pour nous, souvent, il y a un début, mais pas de fin envisageable), allez cogner aux portes et laissez-vous aller. Pleurez, criez et surtout, ne perdez pas espoir.

Parce que malgré nos souffrances, la dernière chose que l'on souhaite laisser en héritage à nos enfants, c'est notre mort. Notre suicide. Et si l'aide n'arrive pas, arrêtez tout, dirigez-vous à l'hôpital et avouez que vous n'êtes plus capable, que vous avez besoin d'aide, que vous ne voyez plus de solution, que vous êtes épuisés, que vous ne souhaitez qu'une chose, la paix...

Mes mots vous laissent indifférents? Tant mieux. Je me réjouis pour vous.

Mes mots vous troublent? C'est que cette grande détresse, je la connais. Il y a trois ans, j'ai touché le font. Mais heureusement, l'histoire d'un autre et surtout cette question d'héritage m'ont apporté assez de force pour demander et surtout recevoir de l'aide. Aujourd'hui, ce n'est pas toujours facile, en écrivant ce message, je suis encore toute bouleversée, mais si à mon tour, je peux faire une petite différence, cela aura valu la peine. Ma peine.

Besoin d'aide? Appelez au 1-866-277-3553

*Je ne trouve plus ma source...

3 commentaires:

  1. Il faut vraiment frapper aux portes de professionnels. Souvent et malheureusement la famille et les amis ne sont pas une ressource dans le cas d'une dyspraxie. Le handicap invisible de nos enfants amène les gens à croire que nous sommes «dérangés» comme parents. Il s'agit d'incompréhension de la part de nos proches. Allez vers des professionnels qui connaissent la problématique, tel un psychologue. À trop vouloir sensibiliser les proches ont se fait parfois plus de mal.

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  2. je comprends très bien ce sentiment. Autant je fais attention à mes signes, je dois aussi faire attention à mon fils, qui a un dx de troubles anxieux pour ajouter au reste (il est asperger)... Effectivement, on s'oublie dans le processus et le stress nous mange tout rond. Il faut être à l'écoute de nos enfants mais aussi de nous-mêmes ♥

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  3. Face au train train quotidien de la vie, on a tendance à délaisser ce qui est important.

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